Des structures variées
On trouve des observatoires à toutes les échelles du territoire : nationale, régionale, départementale, intercommunale ou encore à l’échelle d’un parc naturel.
Un observatoire de la biodiversité peut être porté par des structures diverses (agence régionale de la biodiversité, collectivités territoriales, associations…) et leur organisation et mode de fonctionnement sont variables. Mais tous ont pour objectif commun de valoriser la connaissance à partir des données disponibles sur la biodiversité de leur territoire. Cela implique un travail partenarial avec l’ensemble des acteurs concerné (naturalistes, chercheurs, institutionnels, entreprises…) afin de mettre en place les indicateurs adéquats et de mettre à jour les données. Leurs travaux sont ensuite mis à disposition de tous, afin que décideurs et citoyens puissent avoir accès à l’information.
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Quel est l’intérêt des observatoires ?
QUELQUES CHIFFRES CLES
Dans la dernière édition de la Liste Rouge mondiale (UICN, version 2022.2), sur les 150 388 espèces étudiées, 42 108 sont classées menacées.
Parmi ces espèces, 41% des amphibiens, 13% des oiseaux et 27% des mammifères sont menacés d’extinction au niveau mondial. C’est également le cas pour 37% des requins et raies, 36% des coraux constructeurs de récifs et 34% des conifères.
La France figure parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées : au total, 2 005 espèces menacées au niveau mondial sont présentes sur son territoire, en métropole et en outre-mer.
Depuis plusieurs décennies, la biodiversité mondiale souffre et nous assistons à une extinction massive d’espèces. Parmi les 150 338 espèces mondiales étudiées, 42 108 espèces classées menacées.
La destruction des habitats naturels par l’activité humaine (urbanisation…) en est la première cause. S’en suivent la surexploitation des ressources (pêche intensive…), et les changements climatiques (réchauffement planétaire, augmentation du niveau des océans…). Ensuite viennent les impacts liés aux espèces exotiques envahissantes (EEE), aux invasions de pathogènes et aux pollutions (chimiques, plastiques, lumineuses…).
Tout le monde fait ce constat, mais il est difficile de quantifier ces effets à grande échelle. Les listes rouges mondiales et nationales permettent de se rendre compte du niveau de menace que subissent les espèces mais ils ne renseignent pas directement l’évolution de la biodiversité.
Si tous ces impacts ont des conséquences à l’échelle de la planète, c’est à l’échelle locale qu’il est plus aisé de quantifier et d’étudier l’évolution de la biodiversité. C’est aussi localement qu’il est possible d’agir pour stimuler l’acquisition de la connaissance et le passage à l’action de tous dans le but d’améliorer la situation.
La biodiversité n’est pas juste une collection d’espèce à ciel ouvert. Elle rend de nombreux services (appelés services écosystémiques) tels que la fécondation des plantes par les pollinisateurs (insectes, oiseaux, chauve-souris…), le stockage de carbone, qui participe à la régulation du réchauffement climatique (récifs coralliens, zones humides…), la protection contre l’érosion des littoraux (mangroves, forêts sèches du littoral…) …
Les observatoires sont là pour permettre de se rendre compte de l’état et de l’évolution de la biodiversité. Ils doivent mettre en évidence pourquoi et où elle est en danger tout en donnant des clés, à tous, pour la protéger, la préserver et la restaurer. Pour ce faire, les observatoires disposent d’outils tel que les indicateurs de biodiversité et les panoramas.
Qu’est ce qu’un indicateur ?
Un indicateur de biodiversité est défini par l’Agence européenne de l’environnement comme une «mesure généralement quantitative, qui peut être utilisée pour illustrer et faire connaître de manière simple des phénomènes complexes relatifs à la biodiversité, y compris des tendances et des progrès dans le temps».
Chaque indicateur est une représentation synthétique et contextuelle donc l’objectif est d’apporter des éléments de réponse à une question préalablement identifiée (ex : quel est l’état de la biodiversité terrestre sur le territoire ?)
L’évaluation de la biodiversité repose sur le modèle « Etat-Pression-Réponse ». Ce modèle présente l’avantage de comprendre l’état de la biodiversité tout en prenant en compte les pressions subit et les réponses apportées par les politiques publiques et plus largement la société.
Deux liens utiles pour en savoir plus sur les indicateurs :
Qu’est ce qu’un panorama ?
Les panoramas permettent de faire la synthèse de la connaissance à l’échelle des écosystèmes, des groupes d’espèces ou encore du territoire. Ils peuvent incorporer certains indicateurs et permettent de faire un bilan de l’état de la connaissance sur des pas de temps de 4 ou 5 ans. Si l’indicateur répond à une question précise, le panorama permet d’avoir une vue beaucoup plus générale.
Pour accéder aux indicateurs et panoramas mis en place par l’Observatoire Régional de la Biodiversité des Îles de Guadeloupe ainsi qu’au contenu produit par nos partenaires, rendez-vous dans le centre de ressources documentaires :